NOTRE ACTU
Kaigama Abame, chef centre CMPJ de Belel, salue l’engagement
de l’Union européenne et le consortium APROSPEN et CADEPI en faveur des jeunes de Belel.
Il se sent très heureux pour les jeunes de Belel lors de la session du cadre de concertation communale sur les problématiques de l’emploi et l’employabilité des jeunes couplée à la réception d’un important kit d’insertion au profit des groupes de jeunes bénéficiaires du PAFEJ. Dans sa réaction au terme de l’évènement, il relève que «Les jeunes de Belel ont un réel problème de formation et ces problèmes deviennent des causes directes du chômage massif et de grand banditisme. Nous sommes ici, dans une zone à fort potentiel agro-pastoral mais peu exploiter ». Avec le PAFEJ, des solutions concrètes font leur preuve par la promotion des initiatives entrepreneuriales. A-t-il précisé, « le PAFEJ, avec sa phase formation a permis à de nombreux jeunes de cette localité de bénéficier l’accompagnement ayant conduit à l’acquisition des compétences socioprofessionnelles nécessaires pour se sortir de cette situation de précarité économique ». L’arrivée des premiers kits notamment de la filière aviculture suivie de la couture et aujourd’hui de l’agropastoral ne peut soulager l’anxiété des jeunes de notre arrondissement. Il s’agirait maintenant de valoriser cet avantage-là en faveur des jeunes. Je profite de ce canal aujourd’hui pour faire un plaidoyer concernant le domaine de la formation, l’appui au CMPJ pour avoir des cadres appropriés est nécessaire vu les nouvelles filières est un réel besoin. Je terminerai mon propos en disant que la formation passe par le financement et l’accompagnement, ces trois aspects vont de pair pour une réussite».
Des changements sont palpables au sein des groupes jeunes et des femmes dans la commune de Belel, Youssouf Nana, chef service affaire générale de la commune.
Point focal de la commune dans le cadre de la mise en œuvre du PAFEJ, le cadre communal apporte son regard d’appréciation dans le suivi de la mise en œuvre du PAFEJ dans la commune de Belel. Au sorti du cadre de concertation, il concède son témoignage sur le déroulement de la mise en œuvre du PAFEJ et les changements observés ainsi que l’engagement de la collectivité à assurer la pérennisation des acquis lorsqu’il déclare : « Pour moi le processus d’insertion est très bon. Nous sommes vraiment satisfaits de la manière dont se sont déroulées les activités du PAFEJ. Passé par plusieurs étapes de la sensibilisation à l’insertion en passant par la sélection et la formation, un processus aussi organisé et bien pensé ne peut que présager que d’une dynamique de pérennisation etc. L’impact du projet par rapport aux femmes est palpable, il y a du changement, surtout quand on voit l’aspect insertion social et mise en groupe, il y a vraiment une évolution positive. Quand l’on sait que dans les régions septentrionales plus précisément ici, le regard de la société sur une femme qui travaille dans un groupe avec des hommes et poursuivant le rêve entrepreneurial est très dur, mais les pensées évoluent et une sorte d’acceptation s’installe. L’accompagnement des jeunes est une activité de chaque temps, on essaie toujours de les faire évoluer, par exemple cette année six coopératives dans cette commune ont obtenu un financement de six millions chacun, s’agissant du suivi des impacts du projet PAFEJ, le maire a signé une décision communale qui a instauré un comité de suivi pérenne qui va suivre les groupes formés. Pour la suite, je pense que nous sommes parfaitement impliqués à tous les niveaux. C’est une parfaite collaboration sanctionnée par une convention dans laquelle chaque partie respecte ces obligations».
Lancement officiel de la campagne agricole 2022 à Mora dans l’arrondissement du Mayo sava, par le ministre de l’Agriculture et du
développement rural.
Les actions que CADEPI mène dans le domaine agricole se matérialisent par nos nombreuses réalisations dans les domaines connexes à celui-ci. Le projet TRI par exemple mis en œuvre par CADEPI dans la commune de Mora en est l’exemple parfait, ce projet qui marche déjà depuis plusieurs années dont le but est de réhabiliter des zones touchées par la déforestation dans le paysage de WAZA et de Mora, pour cela le projet utilise en majorité le bambou dont l’introduction aurait dans ses zones de nombreux avantages autant bien sur le plan écologique qu’économique. En effet, le bambou possède une multitude de manières d’être utilisé, cultivé, il peut servir de différentes façons, à faire différentes choses ou même être transformé. Nous avons d’autres projets tels que PRESIJEUN/PARSE II et PAFEJ financé par l’UE qui apporte des appuis aux coopératives formées dans le domaine agricole par des formations, des séances de coachings ou encore des kits d’insertion au monde professionnelle.
En réalité, nos objectifs, base de nos activités et les actions que CADEPI mène sont un assemblage cohérent pour conduire à un impact écologique, social et économique positif.
Témoignage des bénéficiaires du Projet PAFEJ
Je m’appelle Baldagui Tchamaya je suis un bénéficiaire du projet PAFEJ, j’ai été sélectionné parmi 250 Jeunes dans la commune de Mozogo, je suis un homme marié avec 4 enfants, j’ai beaucoup de difficulté à joindre les deux bouts, la zone dans laquelle nous vivons est sujette aux attaques des terroristes de BOKO HARAM, ils rendent la vie dure à toute la population, ils pillent ou détruisent toute nos richesses. Cela dans le passé avec nos activités traditionnelles nous a empêché de nous développer et ainsi de subvenir à nos besoins, avec le PAFEJ nous croyons en une lueur l’espoir vu qu’il est différent des interventions qu’on a l’habitude de voir chez nous, je pense qu’il veut nous donner les moyens d’être autonome par nous-même, et pouvoir nous prendre en main définitivement. J’ai été former en élevage au CMPJ à Ouzal. On nous a appris lors cette formation la fabrication du foin, de la pierre à lécher mais aussi des techniques comme l’encollage (manière de conserver le foin), on nous a montré les usages de base pour détecter un animal malade et le soigner. Après la formation les villageois ont commencé à faire appel à moi vue que j’avais un savoir qu’il n’avait pas, il m’a pas fallu beaucoup de temps pour être populaire. J’ai aussi compris l’importance de la vie en groupe, au début la grande majorité comme moi était très retissant mais depuis les sensibilisations personnellement j’adhère à l’idée d’être en groupe vue tous les bienfaits que ça pourrait nous apporter.
Je me nomme Mal adama, j’ai 22 ans et je suis originaire de l’Extrême nord du Cameroun plus précisément du Mayo sava. Je vis avec toute ma famille à Mora, en 2020 j’ai répondu à un appel à candidature lancé par le PAFEJ, après la phase de sélection 249 autres jeunes et moi avons été sélectionner. Actuellement nous avons été former en couture et nous avons formé des groupes, dans le mien nous sommes au nombre de 14 dont 11 femmes, elles sont majoritaires vue que le projet met un accent particulier sur elles. Le groupe a voté et je suis maintenant le président, je pense que c’est parce que c’était moi le plus actif.
En attendant l’appui en kit du projet, je me suis rendu compte que le projet avait déjà fait beaucoup pour nous avec la formation qui nous avait été offerte, on s’est alors dit que nous avions déjà les moyens nécessaires pour nous en sortir, je pense que rien que le fait de savoir utiliser mes mains avec le savoir-faire que j’ai acquis lors de ces formations je pouvais déjà être autonome. C’est ainsi que dans notre groupe Association des Jeunes Couturiers Actifs pour le Développement nous avons commencé à cotiser 500 FCFA lors des réunions hebdomadaires. Cela dans le but de nous construire un capital de départ pour notre évolution en coopérative.
Propos recueilli Par : ABDOURRHAMAN
Chargé de communication du CADEPI
Atelier de lancement PAFEJ à Ngaoundere
Le mois d’Aout a été important pour le PAFEJ, avec l’atelier de lancement régional présidé par le Gouverneur de la région de l’Adamaoua à N’Gaoundéré le 17 aout 2020. Lors de cet atelier , il était question de lancer officiellement aux yeux de tous les acteurs qui seront impliqués dans la réalisation du projet les activités y référant, l’atelier à tourner autour des aspects généraux du projet tel que la présentation du contexte de réalisation et la nécessité d’aider les jeunes , en particulier femmes à entreprendre pour sortir de la pauvreté ambiante qui touche une grande partie de la population de ces régions, puis l’atelier se poursuivi avec la présentation des objectifs du projet et des méthodes ou approches qui seront utilisées pour sa réalisation ainsi que la présentation du bailleur de fonds qui est l’Union Européenne et le rôle important que va jouer son financement dans la réalisation du PAFEJ . L’objectif de cet atelier était de faire connaitre aux personnes impliquées dans la réalisation du projet et au grand public les informations importantes sur la mise en œuvre du projet, bien que l’atelier de lancement officielle s’est déroulé ce mois d’Aout en réalité le projet est en marche depuis mars 2020. Déjà dans les 6 communes que sont Mbe et Belel dans l’Adamaoua, Touboro et Figuil dans la region du Nord et Mozogo et Mora dans la région de l’extrême Nord , les experts en animation chargés d’être les mains travailleuses au niveau des communes ont déjà été déployés et sont à pied d’œuvre pour assurer un lien entre les représentants du Projet et l’exécutif communal représentant eux aussi leur localité dans le but d’une meilleure cohésion lors du déroulement effectif de l’action et surtout pour la bonne marche et l’atteinte des objectifs fixé dans le cadre dudit projet.
Les activités menées sur le terrain par ces cadres communaux est le socle sur lequel est assis la fondation pour la réalisation du PAFEJ , en ce mois de septembre toute leur force sont jetées dans la phase de sensibilisation sur l’importance de l’entreprenariat pour les jeunes des régions septentrionales , cette activité programmé dans le cadre du projet est essentiel dans l’atteinte des objectifs que se sont fixés les promoteurs de l’action, elle est la première étape vers l’un des objectifs qui est l’autonomisation socio-économique de ces jeunes-là , loin d’être stopper ou entraver par les conditions climatiques contraignantes de cette partie de l’année , cet activité enregistre déjà un franc succès sur le nombre de personne sensibilisé ainsi que leur qualité , car dans les zones reculer des régions septentrionales du Cameroun pour réussir à toucher des personnes surtout en milieu rural et faire passer un message , il faut d’abord toucher leur représentant qui sont entre autres les chefs traditionnels et religieux ainsi que les leaders d’opinion parmi ces populations. L’appel à candidature à elle été aussi lancé dans le but de recruter 250 jeunes femmes et hommes dans chaque commune concernée par le projet pour suivre un processus complet passant par la formation à l’appui aux activités économiques créées.
La prochaine activité qui sera réalisée par le PAFEJ est l’organisation de fora d’échanges sur les opportunités économiques qui s’offre aux jeunes dans leurs différentes communes.
Fora d’échanges et des opportunités sur les filieres porteuses
La question de l’emploi est un enjeu majeur dans le processus de décentralisation actuel. Les communes qui ont besoin de ressources propres doivent pouvoir encourager l’entrepreneuriat pour un développement local inclusif à travers l’autonomisation sociale des femmes et des jeunes dans les régions septentrionales « Je suis heureux d’avoir bénéficié de ces informations sur le potentiel emploi dans les métiers porteurs de notre commune. Après les arguments présentés par l’exposant de l’agriculture, je vais me lancer dans la culture de la tomate dont il a présenté le fort potentiel », confie Fadimatou participante au sortir des échanges dans la commune de Belel. Comme elle, plus de 750 jeunes et femmes ont répondus présents aux fora d’échanges et de présentation des opportunités d’affaires sur les filières porteuses dans les communes.
L’initiative qui a contribué à enrichir les connaissances des bénéficiaires sur les métiers porteurs est à mettre à l’actif du Projet d’Appui à l’Autonomisation socio-économique des Femmes et des Jeunes des régions septentrionales du Cameroun (PAFEJ). « Etant donné l’objectif global du PAFEJ qui est de contribuer à l’amélioration de la participation des jeunes et des femmes aux activités économiques, à la création d’emplois durables et au dialogue socio-politique inclusif, il s’est avéré crucial tout d’abord de présenter les différentes filières porteuses par secteur d’activité tenant compte des spécificités de chaque commune ainsi que les exigences internes du projet. C’est ce qui justifie l’organisation de ces rencontres entre les jeunes, les femmes, les sectoriels et autres parties prenantes autour des métiers porteurs dans les trois (03) communes cibles », explique Hamidou Ahmadou le Coordonnateur du projet.
Une volonté d’accompagnement partagé par les experts pour l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et l’autonomisation rapide des femmes. « Nous avons un important taux de chômage et beaucoup de jeunes sans travail. Donc, il est question de les orienter à travers les filières qui peuvent les faciliter l’insertion sur le plan socioéconomique au niveau local. Nous profitons de ces échanges pour apporter notre contribution à l’information des bénéficiaires afin que le projet PAFEJ puis réussir » soutient AMINOU Paul Directeur du CMPJ de Mbé. Au cours des échanges plus de 35 métiers ont été présentés aux femmes et jeunes dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de l’artisanat et de l’entrepreneuriat. De quoi susciter l’intérêt des bénéficiaires à s’engager dans les filières porteuses identifiées.
Pour le cas particulier de l’agriculture, au-delà des exposés, une analyse croisée des spéculations porteuses dans les communes a révélé en termes de rentabilité le trio suivant : tomate, oignon, igname dans la commune de Mbé, manioc, haricot, pomme de terre dans la commune de Belel, céréales (mais, mil, sorgho), légumineuses (arachide, soja) et maraichères dans la commune de Touboro. A titre d’illustration, sur un quart de culture, l’étude technique de la culture de tomate révèle que pour un investissement d’environ 613.000F l’on obtient plus de 1 millions de recettes avec une marge bénéficiaire de plus de 387.000 FCFA, l’igname pour la même superficie, pourrait nécessiter un investissement de 281.750F pour une production d’environ 600.000F avec un bénéfice brut de l’ordre de plus de 318.250 FCFA en moyenne. Au-delà des chiffres qui ont charmés les participants qui ne mesuraient pas encore la portée économique de ses secteurs d’activité, il faut noter la fréquence et le cycle de production très court des dites filières.
Une motivation boostée par les conseils aussi bien pertinents qu’interpellateurs des spécialistes, des sectoriels mobilisés pour les échanges, « Le jeune doit être endurant parce que la richesse ne se fait pas en un seul jour. Il faudrait que chacun s’assure qu’il a la motivation nécessaire voire la passion pour se lancer dans un métier. Pour le cas de l’agriculture la terre doit être disponible au préalable car c’est le premier capital. Enfin, les femmes et jeunes doivent se rapprocher des services techniques du MINJEC, MINADER, MINEPIA, MINPMEESA etc. pour mieux se faire accompagner afin d’éviter l’échec de leur projets » confie M. MBIANDOUBE Frédéric, CPA/Directeur de CEAC de Mbe.
Pour l’équipe du projet piloté par APROSPEN chef de fil du consortium (APROSPEN &CADEPI) dans la région de l’Adamoua, les femmes et jeunes ont pu apprécier le potentiel des métiers dans les communes de Belel, Mbé et Touboro au cours desdits fora d’échanges.Dans les communes de Mora , Mozogo et Figuil c’est CADEPI qui conduit ces activités , à cet effet l’expertise des sectoriels impliqués dans le processus, a facilité le partage d’expériences autour des enjeux et opportunités qu’offrent les différents secteurs d’activités par commune. « Le présent projet financé par l’Union européenne entend impulser une dynamique d’accompagnement des communes partenaires pour renforcer l’entreprenariat et les aptitudes professionnelles des jeunes et des femmes. Cet accompagnement qui vise à faire des jeunes et femmes des agents de développement et de changement, nécessite au préalable une bonne structuration et une insertion socio-économique réussie au-delà de la volonté des bénéficiaires ».